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vendredi 11 avril 2008

Ca faisait un sacré bail.


Retour en cours aujourd'hui. Régime douceur et calme. Le divine providence est amour avec moi, ces temps-ci, j'vous l'dis. A la sortie du goulag, marche norvégienne jusqu'à l'arrêt. Pris 2, 3 kg à l'autre bout du monde, régime calorique de niveau atomique oblige. Toute activité sportive est donc la bienvenue. Et puis, ça a toujours été comme ça. Depuis que je suis toute seule à devoir prendre cet arrêt, je me fais des petits stress en jouant la compet' et en tentant d'exploser mes propres records de vitesse. Dévellopement de techniques pour une meilleure pénétration de l'air, art subtil de l'évitement humain... J'passe pro en la matière. Les jambes explosées à l'arrivée, et alors? Faut bien s'occuper durant les trajets.


Passage express par la casa (Ouahh, comme je suis trop bilingue depuis l'expérience équatorienne...), bus, et ville, enfin. C'est pas que j'y passerais ma vie, mais la retrouver après tout ce temps, c'est quasi émouvant. Non seulement le voyage, mais aussi le boulot qui a plu sur nous avec une générosité dont on se serait bien passé, merci. Hier soir a marqué le début de ma Libération: bouclé le der-des-der niveau TFE. Joie, allégresse. Extase. Le salut à la ville est donc doublement enthousiaste. Bibliothèque: enfin, ma douce, j'embrasse tes rayons, et non pas pour de stupides livres d'histoire bons à brûler (Allez, les gars, vous savez bien que je ne le pense pas vraiment... Mais avouons-le, vous m'avez quand même bien cassé les pieds.). Nonnnn, à moi Oscar Wilde en VO, Elizabeth von Arnim préfacée par E.M. Forster, la pile de guides irlandais et dublinois... Alors que je suis à deux doigts d'entamer un dos crowlé à la Picsou dans mes bouquins, cris d'horreur: oublié ma caaaaaarte. Pouurquoiiii? Que fout la divine providence? On avait dit qu'elle m'avait à sa botte! Vil mensonge. Auto-flagellation.

Remettre les livres, un à un.
Bouhouh.
Frustration extrème.

Fonce chez le bouquiniste. Vas-y, fais pêter la tune, Crésus. Bam! "la Ballade la geole de Reading" + "De profundis" de Wilde. Vlan! "Le club Jane Austen".


De nouveau sur la rue. Encore, il m'en faut encore, plus!


Fnac. Lieu ultime de la tentation. Et comme disait l'autre, "le meilleur moyen de se débarasser d'une tentation est d'y céder". Rayon DVDs. Et je lutte, pourtant. Les barrages cèdent devant "Sabrina", avec Audrey Hepburn. Raonnnh; 8 euros 50, ils veulent ma peau. IH! "Le dernier nabab", adapté de Fitzgerald. Mon âme est faible, faible, faible...

Rayon livres: hécatombe. Je suis la pigeonne type qui se fait avoir par la moindre couverture attrayante. Gah, "le 13e conte". Il me le faut. On en a dit tellement de bien sur les autres blogs. Et l'extrait dans le Muze, allêchant au possible...


"La voleuse de livres"(Markus Zusak). Réfléchis même plus: sous le bras avec les autres, direct. On clôt le carnage par "Le marin de Dublin" (Hugo Hamilton). C'est pas du jeu. Mettre Dublin dans le titre, c'est déjà être sur à 99% que je vais craquer.

Pas le courage de pousser le sadisme jusqu'au rayon CDs. Déjà peur d'exploser le budget alloué. Car oui, innocent lecteur. Ma bourse n'a pas connu d'opulence miraculeuse permettant les débordement pré-cités. J'ai juste reçu le droit d'acheter pour 50 euros, Pâques oblige.

Argent et chocolat. Voilà ce qui me perdra.
Tu parles d'une fête cato...


Une fois à la maison, j'offre fissa à la matris son bouquet de freisias frais ("Maaaarcii pour cette maxitude de bonheur littéraire!". En même temps, elle en profitera aussi. La boulimie bouquiniste est génétique, dans l'périmètre familial.)

QG des grands-parents. Cuisine. Un gâteau au chocolat à mitonner, 18 piges d'une potesse oblige. Enfourné, 40 min à poireauter. Un thé à la menthe tout juste coupée (deux sucres sinon rien!). Assise sur le rebord de la fenêtre, un gros pull sur les épaules, tasse brûlante entre les mains. J'balance les pieds au rythme du jazz. Compile Gershwin, "You say either, and I say either...". Le soleil, lui, dit "bye" aux merles; un croissant de lune blanchit déjà vers la gauche.

Odeur du sache torte qui gonfle dans le four, parfum des jacyntes...


Holly shit! C'est le printemps, il est 18h30, et je suis heureuse.







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"You want weapons ? We're in a library. Books ! The best weapon in the world !"

Doctor Who.