J'vais pas m'étaler, parce que ce genre de journées (bon, en gros, les meilleures de votre vie, pour parler simple et mesuré... Ahum.) sont difficilement retranscriptibles.
Dévorer de typiques french fries dans un petit resto au pied de la butte Montmartre, escalader les 56 volées de marches juste au Sacré Coeur, flaner place du Tertre, s'envoyer deux boules vanille cookie et Dulce de Leche Häagen-Dazs® pour cloturer l'exploration du périmètre...
Reprendre le métro, faire une pause sur un siège, dans le jardin des Tuileries, à côté d'un bassin sur lesquel des enfants font glisser de petits voiliers en bois et tissu...
Saluer Mona Lisa et tous les autres, tomber face à face avec le Starbucks que je n'espérais plus (earl grey lacté, scone chocolat, tasse souvenir)...
Metro, à nouveau, jusqu'à l'hotel. Empaqueter vite fait le strict minimum. Ne PAS oublier les places. Metro. Cité de la musique. Se faufiler parmi les gens. "J'espère qu'on ne se gourre pas, t'imagine la cata si ce ne sont pas les bonnes portes? "Mesdames et messieurs... BRYAN ADAMS!" Le cauchemar... ". Ouverture vers 20h15. "Seigneur, si tu es mon super poteau... Trouve moi LA place. Je te fais confiance... PITIE!!!". Trouvé LA place, donc. Amen. Deuxième rang. Derrière deux petites dames. Genre je dépasse à mourir et j'ai une vue panoramique à partir de la droite du micro. Mal de dos abominable. Respiration yoga. Les minutes se dilatent ou je rêve? C'est quoi cette arnaque? Piétinement. Piétinement. J'ai soif et la bouteille est dans le sac qui est dans le vestiaire qui est... loin, si loin. Je...
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Les lumières faiblissent. Applaudissements frénétiques. La violoniste. La saxophoniste. Le pianiste. Il en vient de droite et de gauche.
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Je détourne les yeux du micro.
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Le batteur fait son entrée, salue le public et va se placer.
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Regard vers la gauche, à nouveau.
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Et là, Lui.
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Apparu comme par magie derrière le micro.
Oui, le voilà. L'image me saute au visage. L'information semble se frayer un passage parmis les neurones instantanément décimés de mon cerveau. Voilà. Il est là. Il. Lui. Neil. LE Neil. Il est là, je suis là, tout le monde est là. C'est aussi simple que ça.
1h45, environ.
Exercices de français périlleux, Vincent Delerm et Daphné en ghest-stars. Europop, Our mutual friend, the Summerhouse, Tonight we fly, National Express,... entrecoupés de chansons françaises qu'on attendait (Je changerai d'avis, Poupé de cire-Poupée de son), ou pas ( les Playboys, Les copains d'abord, Le port d'Amsterdam, ...)... Un sourire. Des lunettes. Des éclats de rire. Des mouvements de chachacha débiles et donc horripilants. Vitesse de l'éclair. Notes sur notes. Spots rouges, bleus, verts. Gobelets de vin rouge. Rappel. Joe le taxi ?!
-Lui: "Maintenant c'est le moment... Je t'aime! Au revoir! Au revoir Paris!"
-Le public: "NONNNNNNNNNNN!!!!"
-"Mais... Siii!"
Il agite la main. Tourne le dos.
Et voilà.
C'est fini.
La salle est vide.
Est-il utile de dire combien je suis hagarde depuis? Le réveil à 5h du mat' n'a rien arrangé, j'avoue. Mais, finalement, qu'est ce que je m'en fous.
J'peux mourir, rien à caler. Moi, j'ai vécu, les gars!
YHAHAAAAAAA!!!
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