.. . Avant d'entamer vraiment ce blog, je suppose que le minimum syndical d'intro est nécessaire.
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Donc, premièrement, Bonjour!
Qui que vous soyez.
Je ne me fais pas d'illusions, le plafond des visites risque de frôler le nul. Tant pis. J'ai juste besoin d'un endroit où dégoiser en paix et caser mes fiches lectures, histoire de garder une trace des bouquins qui me passent entre les mains. A un rythme d'environ 1 par semaine. La plupart du temps, vers 16h20, à la fin des cours, je galope à travers les rues ( quitte à imposer à mes guiboles un rythme franchement inhumain et proche de l'esclavagisme) pour attraper le premier bus. Je débarque à la maison, envois ballader sac de cours et clefs, fais une brève incursion dans le salon pour saluer fissa les pauvres âmes qui y trainent (en bref, ma mère et ma soeur.). Après ça, je fonce dans la cuisine.
Je tiens d'abord à préciser que je n'ai pas vraiment de chambre à moi. Juste un truc assez compact où sont imbriqués (avec brio, il faut le reconnaitre) un lit deux étages, quelques armoires et une bibliothèque. Bibliothèque débordant de vieux magazines, d'encyclopédies et de livres pour enfants aussi vieux que moi et ma soeur (avec qui je partage la pièce, donc.).
Conséquence: mes livres à moi, pour la plupart, sont empilés sur ma table de nuit, deux petites étagères murales, ou triés avec amour dans une vieille valise. Les derniers arrivés ont moins de chance: des sachets dans les coins les moins exposés. Circuler dans le dit-lieu tient du parcours du combattant MAIS a l'avantage non-négligable d'à l'usure révèler chez vous des trésors d'agilité et d'équilibre. De plus, je suis quasi devenue nictalope, à force d'entrainer de nuit mes yeux à me guider du lit jusqu'à la porte sans me briser le cou.
Bref, tout ça pour dire que c'est Beirut. Alors, au retours d'une journée de goulag, c'est plus volontiers dans la cuisine que je prends mes quartiers. Cuisine, minuscule, elle aussi, ce qui a le mérite de rendre ces malheureux 4 m² déserts dans la majorité des cas. Je branche le petit chauffage et la bouilloire électrique. En attendant que l'eau soit à point, je prépare tasse, sachet de thé, cuillère et sucre. Rituel, quoi. En chantonnant quand le coeur y est. J'allume la vieille radio. Poste: Musique 3: la musique classique reste la seule que je puisse supporter en lisant. Et puis, elle fait une B.O. qui correspond parfaitement à mon genre de livres. Je suis plutôt limitée à ce niveau là. Autant le dire tout de suite: je ne suis pas une lectrice glorieuse, du genre à lire une floppée d'ouvrages de toutes sortes, par amour des mots, du langage, du style, mue avant tout par la curiosité littéraire, etc, etc... Enfin, si, bien sur, il y a un peu de ça, mais je dois aussi (surtout) avouer que la boulimie de lecture que j'ai développée depuis des lustres vient, avant tout, du confort qu'elle m'apporte. J'me blottis littéralement dans mes romans. Garden-party plus-British-tu-crèves, Angleterre victorienne, cottages dans la campagne bucolique, parties de chasse dans la lande, roaring twenties, ... C'est là que je me sens le mieux. La fourchette n'est pas hypra large. En gros, l'Angleterre entre le 18e et le début du 20e. Petite exception faite avec les Roaring Twenties américaines à la F.S. Fitzgerald.
Voilà. Ca, c'est moi. Je lis dans ma cuisine en regardant de temps en temps par la fenêtre. Il y a cette petite place devant chez moi, avec un terre-plein divisé en deux par la route, quelques arbres et le pont de chemin de fer, la coupole de l'Eglise en arrière-arrière plan. 17h, à cette époque de l'année, c'est le moment ou le soleil commence à glisser vers les toits des maisons de l'avenue. Je sirote mon thé, et je profite de l'acalmie.
Pour terminer ce "bref" topo scandaleusement egocentrique, je tiens à mettre garde: les commentaires de livres que je publierai ici n'ont, vraiment, aucune valeur. J'ai toujours eu un mal fou à exprimer pourquoi j'aime ceci ou celà; ou pourquoi je n'ai pas pu supporter telle ou telle chose. Ce qui sera ici risque d'être très maladroit, surement un peu ridicule. Je m'en excuse à l'avance. J'espère qu'à force, la qualité de ce joyeux foutoir s'améliorera, mais je ne peux rien promettre.
[Edit, 15/12/08 : Après un essai à l'art fort subtil de la critique de livre... J'avoue, j'ai abandonné. Honte sur moi.]
Eh bien, je crois que tout est dit.
Aussi bonne lecture que possible à vous, et merci d'avoir été là, aussi brièvement que ce soit...
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